Wahab, le Roi du cricket

Bien qu’à peine sorti de l’adolescence, le jeune Afghan Wahab Marouf, est à l’origine de la création du premier club de cricket en Bretagne, regroupant quasi exclusivement des Afghans demandeurs d'asile.
Son objectif est développer ce sport encore confidentiel en France, mais surtout en faire un outil d’intégration, «pour qu’ils apprennent le français et rencontrent des gens», raconte Wahab.

À 9 ans, le petit garçon rejoint l'école coranique, Il apprend à lire avec le Coran. «Je le connais par cœur», explique Wahab, qui peut diriger la prière dans une mosquée. Sa madrasa s’appelle Madaris, (au service des autres) en afghan. Mais lorsque les Talibans y débarquent, l’adage change. «J’étais menacé de mort car je ne voulais pas combattre avec eux.» Un jour, un jeune Taliban, avec qui il s’est lié d’amitié, lui montre le chemin de la sortie. Il s’enfuit. «Ils sont venus me chercher. J’étais parti chez mon oncle. Ils ne m’ont pas trouvé, ils ont tiré sur mon père qui a été grièvement blessé. Puis ils ont mis des bombes dans la maison. Ma mère et ma sœur étaient dans la chambre. La chambre s’est effondrée. Elles sont mortes. J’ai perdu ma famille, ma mère, ma sœur. À cause de moi. À cause des Talibans, cause de moi. Parce que les Talibans m’ont dit de venir avec eux pour faire la guerre et j’ai dit non.»

Quelques jours plus tard, son père, sur son lit d’hôpital, lui intime de quitter le pays. son oncle finance le voyage et trouve des passeurs à Kaboul. En 12 mois, Wahab, 14 ans, traversera 11 pays, a pied, en bus, en bateau, dans un épais brouillard. Distances et frontières se brouillent dans le noir. Dans le train qui le mène de la frontière italienne à Paris, il est livré à lui-même. «Le passeur m’a dit de descendre au bout de la ligne.»
Le patron d’un cybercafé lui interdit d’utiliser ses ordinateurs, faute d’argent. Plus loin, un autre, plus aimable, le laisse se connecter gratuitement. Son oncle le met en relation avec un cousin à Rennes.

En Bretagne, l’horizon s’éclaircit pour Wahab. Son cousin Osama le met en relation avec une association qui lui trouve une chambre d’hôtel, puis une famille d’accueil.
Pendant deux ans et demi, il partage leur quotidien. Au collège, il se fait de nouveaux amis, et progresse rapidement. Jusqu’à ce que l’actualité le rattrape. Le 13 novembre 2015. Six attaques terroristes frappent la capitale. 130 morts. Pour Wahab, c’est le choc: «Je suis parti d’Afghanistan à cause de la guerre, et je la retrouve ici. J’ai pas envie de revivre cette tristesse.»

A Rennes, il rencontre d’autres Afghans. Ensemble, ils commencent à jouer au cricket avec des raquettes et des balles de tennis. Dans le quartier periferique du Blosne.
Le Rennes Cricket Club de Wahab, accueille des Afghans à 90 % mais aussi un Pakistanais, un Australien, des Anglais et des Français. Il faut dire que le jeune club ne lésine pas sur les relations publiques, et multiplie les interventions dans les universités ou lors d’événements en vue, comme le TedX de Rennes.

six mois après la création du club qui compte aujourd'hui plus de 50 pratiquants, le Mensuel de Rennes, filiale du Télégramme, publie un long reportage. Ouest France, France Bleu Armorique, France 3 Bretagne embraient.
Puis France Info. De quoi donner des ailes au club. Le jeune président envisage de créer une section féminine l'an prochain. «Avec des Françaises», précise-t-il.
Une garantie de mixité qui rassure la mairie et une obligation pour pouvoir affilier le jeune club à la Fédération française de baseball, softball et cricket. C'est l'objectif de Wahab, qui souhaiterait le voir jouer dans la ligue régionale de cricket bretonne. Dans ses rêves, il l’imagine comme le futur « Stade Rennais du cricket ». À voir la ferveur des joueurs lors du derby amical contre Laval, nul doute que l'esprit du cricket a déjà touché la capitale bretonne.
Pour le Mensuel de Rennes et Rendez-vous photos

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